L’ère industrielle
C’est avec le charbon que démarre l’aventure industrielle à Alès au XVIIIe siècle, lorsque Pierre-François de Tubeuf obtient, par plusieurs arrêts royaux entre 1771 et 1774, le privilège d’exploiter les mines qu’il a découvert près d’Alès.
À cette même époque, le marché de la soie est également florissant. La foire de la Saint-Barthélemy, organisée chaque été le 24 août à Alès, est alors renommée comme le plus grand marché des soies de la région. 3 millions de pièces sont même vendues en 1769 ! La production de la soie est alors à son apogée, jusqu’en 1855 où l’apparition de la maladie des vers à soie – la pébrine – nécessita la venue de Pasteur à Alès.
Au XIXe, Alès entre réellement dans l’ère de l’industrialisation. Les premiers chemins de fer sont mis en place. La Compagnie des Mines, Fonderies et Forges d’Alès est créée en 1830. Et en 1843, nait la première école pour former des maîtres-ouvriers, l’Ecole des maître-mineurs qui deviendra la prestigieuse Ecoles des Mines d’Alès.
En 1912, la production charbonnière atteint 2 millions de tonnes. Et en 1947, on dénombre 20 000 mineurs. Mais à partir de 1958, les prix de revient deviennent peu concurrentiels par rapport aux autres sources d’énergie et la production baisse progressivement.
Alès doit alors se réinventer et connait plusieurs époques de reconversion industrielles avant de devenir aujourd’hui l’une des meilleures agglomérations de France pour entreprendre, classée 2e pôle industriel d’Occitanie grâce à ses filières d’excellence autour des sports mécaniques et des éco-technologies.